Dans ce texte, vous apprendrez :
- Qu’est-ce que le langage inclusif ?
- Comment fonctionne le langage inclusif ?
- Comment utiliser le langage inclusif de manière accessible ?
- Que signifie un langage non discriminatoire ?
- Le langage inclusif pour tous
Notre langage façonne notre réalité et notre perception. Il peut inclure ou exclure certaines personnes. Dans une démocratie, tout le monde doit pouvoir participer et être inclus. Cela vaut également pour les personnes handicapées et les personnes de tous sexes et genres. Le langage peut sensibiliser en devenant inclusif et en s’adressant à tous. Un langage inclusif favorise une société dans laquelle chaque individu se sent pris en considération et respecté. Notre langage reflète ainsi la diversité.
Qu’est-ce que le langage inclusif ?
Le langage inclusif vise à rendre visibles tous les genres et toutes les orientations sexuelles, et à les traiter de manière égale. Cela inclut non seulement les femmes et les hommes, mais aussi les personnes non binaires, transgenres, intersexes, ainsi que celles ayant diverses orientations sexuelles. L’objectif est d’éviter toute discrimination ou exclusion en utilisant un langage respectueux et inclusif. Les manières de mettre en œuvre le langage inclusif sont nombreuses, mais il n’existe pas de normes universelles.
Comment fonctionne le langage inclusif ?
Il existe plusieurs façons de parler et d’écrire en utilisant le langage inclusif. Il ne s’agit pas de règles strictes, mais de recommandations et de suggestions. Selon le contexte et le public visé, il est possible d’adopter différentes formes pour rendre le langage plus inclusif.
- Mots épicènes : Il convient de veiller à utiliser en priorité des mots neutres ou épicènes. Par exemple : un/une élève, un/une journaliste, un/une collègue
- Le point médian (·) : Le point médian sert à rendre les textes inclusifs en regroupant les formes masculine et féminine dans un même mot. Par exemple : un·e employé·e et les employé·es
- Double flexion : La double flexion consiste à écrire les deux formes, masculine et féminine, entièrement. Elle est utilisée pour les mots complexes ou lorsque le point médian n’est pas possible. Par exemple :les étudiants et les étudiantes
Comment utiliser le langage inclusif de manière accessible ?
L’accessibilité et le langage inclusif ne s’excluent pas mutuellement. Certains aspects doivent toutefois être pris en considération afin de garantir une communication à la fois inclusive et accessible à tous.
Où se trouve le point médian sur le clavier ?
Le point médian peut être utilisé pour écrire de manière inclusive, mais il n’est pas directement visible sur tous les claviers. Sur un ordinateur Windows, il est possible de le saisir en maintenant la touche Alt enfoncée et en tapant 0183 (ou Alt 250) sur le pavé numérique. Sur un ordinateur Apple, il peut être saisi en appuyant sur Option (Alt) + Maj + H. Certains logiciels de traitement de texte offrent également la possibilité de définir un raccourci personnalisé pour insérer le point médian plus facilement. Sur les smartphones et les tablettes, le point médian se trouve généralement dans le menu des caractères spéciaux, accessible depuis le clavier virtuel.
L’utilisation du langage inclusif avec un lecteur d’écran
Le point médian peut poser un problème pour l’accessibilité, car les lecteurs d’écran (screenreaders) ne le lisent pas toujours correctement. Cela peut rendre le texte confus ou incompréhensible pour les personnes malvoyantes et non-voyantes. Pour que le texte reste inclusif et lisible pour tous, il est préférable d’utiliser des formulations neutres ou explicites, qui n’utilisent pas de symbole spécial.
Par exemple :
- Avec un point médian : les étudiant·e·s sont invité·e·s
- Alternative lisible par un lecteur d’écran : les membres du corps étudiant sont invités
Cette version transmet l’inclusivité sans dépendre de symboles qui peuvent poser des problèmes aux outils d’accessibilité. Cependant, selon Access42, il est possible de personnaliser les lecteurs d’écran pour qu’ils sachent interpréter les caractères spéciaux. C’est pourquoi Access42 estime, par exemple, que le point médian demeure la meilleure option pour pratiquer un langage inclusif.
Le langage inclusif en FALC
Le langage inclusif peut être compatible avec le FALC (Facile à lire et à comprendre), mais certaines formes posent des difficultés. Par exemple, le point médian (·) ou d’autres signes typographiques complexes peuvent être difficiles à lire pour certaines personnes, notamment celles utilisant des lecteurs d’écran ou ayant des troubles de lecture.
- Pour que le texte reste accessible et inclusif, il est préférable d’utiliser des formulations neutres ou collectives, sans symboles spéciaux.
- Des phrases courtes et simples, claires pour tous.
Que signifie un langage non discriminatoire ?
Le langage non discriminatoire consiste à utiliser les mots de manière à éviter toute forme de stigmatisation ou de stéréotype. Il ne s’agit pas seulement d’éviter certains mots, mais surtout d’adopter une attitude respectueuse et valorisante. Parfois, certains mots ou certaines phrases sont utilisés inconsciemment de manière discriminatoire, par exemple envers les personnes en situation de handicap. On appelle cela le validisme : cela signifie qu’une personne est dévalorisée parce qu’elle ne correspond pas à l’idéal de santé, de performance ou d’autonomie.
Certains mots ou expressions peuvent réduire une personne à son handicap, la dévalorisant ainsi. Par exemple, le terme « handicapé » est souvent perçu comme stigmatisant. Il est préférable d’utiliser des formulations telles que « personne en situation de handicap » ou « personne avec un handicap ».
Des expressions comme « souffre d’un handicap » ou « victime d’un handicap » peuvent donner l’impression que la personne est passive ou diminuée. Il vaut mieux dire « vit avec un handicap » ou simplement décrire la situation factuellement, par exemple « utilise un fauteuil roulant », ce qui valorise l’autonomie de la personne.
Chaque personne peut avoir ses propres préférences pour désigner son handicap. Il est donc conseillé de demander directement comment elle souhaite être appelée et quels mots elle considère offensants. Cela montre du respect et permet une communication plus ouverte et inclusive.
Le langage inclusif pour tous
Le langage inclusif est un langage qui cherche à inclure toutes et tous. Le sexe, l’orientation sexuelle, l’origine, la culture ou le handicap n’ont pas d’importance. Dans la communication avec les autres, il est essentiel de réfléchir à ses mots et de traiter chacun avec respect et considération. Il n’existe pas de langage parfait, totalement non discriminatoire. L’essentiel est de prendre conscience de la personne à qui l’on s’adresse et de ce qui est important pour elle. Le langage inclusif présente de nombreux défis. Il est crucial d’attirer l’attention sur cette question en sensibilisant et en informant. Le langage évolue constamment. En participant activement à cette évolution, nous pouvons améliorer la vie de nombreuses personnes et contribuer ainsi à promouvoir une société plus inclusive.